Quand le matérialisme occulte la vraie vision du bonheur
Nous vivons à l'heure actuelle dans un monde où nous avons TOUT pour être heureux.... théoriquement.
Fini les années de guerre à vivre dans la peur qu'une bombe ne tombe sur notre demeure. Terminé les files d'attente durant des heures pour acheter un paquet de beurre et une miche de pain hors de prix en espérant nourrir sa famille durant des jours.
Durant les 50 dernières années, les technologies ont évolué à vitesse grand V, la médecine a progressé à pas de géant et la science s'est développée comme on n'aurait jamais pu l'imaginer.
Alors oui vous allez me dire que les temps actuels sont quand même difficiles. En cause la crise économique orchestrée par des dirigeants peu scrupuleux laissant bon nombre de citoyens en difficulté pécuniaire quotidienne. Mais ça c'est un autre débat dans lequel je n'entrerai pas. Ce dont il sera question, c'est du matérialisme et du fait que nous avons TOUT à portée de mains. Et pourtant, nous ne sommes jamais contents !
Aujourd'hui, j'aimerais partager avec vous ma vision du bonheur en rédigeant une petite analyse personnelle dans laquelle certains se reconnaîtront et d'autres seront peut-être totalement en désaccord.
Matérialisme vs valeurs humaines
Depuis des décennies, la technologie et le savoir ont évolué de manière extraordinaire, ce qui pousse l'être humain dès son enfance à évaluer ses objectifs en termes de récompenses matérielles.
Voiture de luxe, grande maison avec piscine, le nouveau modèle économique expose de manière sournoise une image de la "vie idéale" et repose sur le "toujours plus".
Ainsi pour beaucoup, il est impensable de ne pas avoir le téléphone portable dernier cri ou de ne pas posséder le téléviseur écran plat le plus grand (vous voyez celui qui prend tout un pan de mur) histoire d'impressionner les convives qui passent par là.
Certains n'hésitent d'ailleurs pas à s'endetter en ouvrant des crédits à la consommation (tiens tiens, ça porte bien son nom) pour assouvir leur soif de possession synonyme de richesse. J'appellerais ça plutôt des "signes extérieurs de richesse" parce qu'entre vouloir donner l'image d'être riche et une vraie richesse d'esprit, il y a un fossé et de nombreuses disparités.
Autrefois nous savions apprécier et nous contenter du peu que nous avions. Vous allez me dire : "Oui mais avant nous ne connaissions pas tout cela". Peut-être mais tout cela rime à quoi ? Est-ce vraiment nécessaire d’axer sa vision des choses sur le toujours plus ?
Et surtout j'aimerais savoir : où se situent encore les valeurs humaines dans tout ça ? Quelles sont leur place parmi le matérialisme à outrance que bon nombre ont choisi d'inclure dans leur mode de vie ?
Dans ce contexte, il est sûr que les valeurs humaines telles que l'entraide ou la solidarité sont totalement relayées au second plan. Ces valeurs sont occultées au détriment de la course à l'empilement d'objets souvent plus inutiles les uns que les autres. Parce que soyons honnêtes : êtes-vous plus heureux pour autant d'avoir acheté la Porsche dernier cri ? Je ne le pense pas.
Après l'euphorie passagère d'avoir votre joujou entre les mains, le marché automobile (pour ne citer que lui) continuera d'évoluer vers "le toujours plus de...", ce qui entraînera immanquablement des frustrations : "Si j'avais su, j'aurais attendu avant de m'acheter cette Porsche parce que le nouveau prototype en prévision aura ceci et ça en plus comme options...". Et bam, voilà les frustrations qui pointent leur nez...
C'est un cercle vicieux sans fin qui devient limite risible. A peine un modèle d'une marque donnée sorti, il est déjà obsolète. Seulement voilà, vous avez pris un crédit et finalement vous n'êtes toujours pas content, du moins pas à 100%. Je me trompe ?
Le matérialisme : une vision de la vie minimaliste
La Porsche n'était qu'un exemple parmi tant d'autres car je le sais bien, le modèle économique a le chic pour créer plus de manques et de frustrations à travers un système publicitaire bien rodé. Et je mentirais si je vous disais que je n'ai jamais éprouvé de telles frustrations.
Le matérialisme est une vision de la vie minimaliste qui finit par aveugler complètement l’individu des valeurs essentielles de la vie. Il nous éloigne du vrai bonheur à l'état pur pour répondre à notre insatiable besoin d’accumuler des "richesses" et à être obsédé par le fait de consommer. En bref d’acheter pour acheter.
Franchement à quoi tout cela va-t-il vous servir si vous ne prenez pas le temps d’en profiter vous-même et de les partager avec autrui ? D'autant plus qu'il faut bien le reconnaître, bon nombre de ces produits ainsi acquis ont une durée de vie limitée dans le temps et de toute façon, ils ne nous suivront pas dans la tombe.
De ce fait, trouver le bonheur à l'état pur découle d’une prise de conscience de la situation. Parce qu'avec un tel raisonnement, vous pourrez toujours trouver mieux et plus ailleurs pour vous satisfaire, mais la question est de savoir si cela changera fondamentalement votre vie !
Le retour aux sources, ma vraie vision du bonheur
Avec le temps, j'ai compris pas mal de choses. Des choses qu'on ne porte pas forcément attention lorsqu'on a 20 ans (voilà que je me mets à parler comme une vieille maintenant.....) :-)
"Le bonheur, tout le monde est à sa recherche mais qu'est-ce que c'est ?"
Pour répondre à cette question, j'ai la conviction que le vrai bonheur ne se résume pas à posséder la dernière tablette numérique à la mode - même si je reste toujours fascinée par tout ce qu'on parvient à faire en matière technologique (... et non pour moi ce n'est pas banal comme pour certains) - ni à se pavaner en discothèque pour être reconnu des autres et avoir un semblant de vie sociale.
De même, j'ai compris que le bonheur ne s'achète pas. Soigner son image de manière artificielle n'est certainement pas la meilleure façon de faire. Non, pour moi, le bonheur se vit de l'intérieur par toutes sortes de petites choses simples de la vie telles que :
- entendre le chant des oiseaux une fois la fenêtre ouverte ;
- être installé confortablement devant un bon film alors qu'il pleut dehors ;
- un moment de fou rire partagé avec un ami ;
- faire une ballade en forêt et être en symbiose avec la nature ;
- sentir la chaleur du soleil sur soi alors qu'on a froid ;
- vibrer de tout son être à l'écoute d'une chanson ;
- regarder notre animal de compagnie ou nos enfants grandir ;
- un petit dîner aux chandelles dans un restaurant avec celui (celle) qu'on aime ;
- la satisfaction d'avoir pu aider quelqu'un dans le besoin etc...
Comme le disait le grand sage chinois Lao Tseu : "Il n'y a point de chemin vers le bonheur, le bonheur c'est le chemin"
Je crois qu'il n'y a pas plus explicite comme citation en comparaison avec les exemples que je viens de citer ci-dessus. Le bonheur c'est le chemin en tant que tel. A vous de le parsemer quotidiennement par ces milliers de petites choses qui amélioreront incontestablement votre humeur et votre bien-être global.
Faites de votre bonheur votre choix de vie numéro un et laissez le matérialisme à outrance de côté. Tout comme l'argent, il n'est qu'un moyen et ne doit en aucun cas vous envoyer sur une fausse route.
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Vaut-il mieux se concentrer sur ses ressentis, élargir son cercle social et étancher sa soif de connaissances et d’expériences ? Ou plutôt empiler des "richesses" insignifiantes selon le modèle économique ? Faites-moi part de vos réactions dans les commentaires ci-dessous !
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